En juin 2020 devait avoir lieu l’Horizontaal, mon premier challenge d’ultracyclisme. L’idée était de longer la frontière linguistique du pays d’ouest en est, soit 350km, en maximum 24h. Mais avec notre ami Covid, l’événement a été reporté à mi-septembre et a changé d’itinéraire. Ne pouvant faire les préparations comme il le fallait, Bikeway To Hell, l’ASBL organisatrice, a décidé de changer ça en Zig Zag des Trappistes, une version qu’elle avait déjà organisé en 2018. L’itinéraire change, mais pas le kilométrage et le temps limite. Avec mon travail de coursière, je fais déjà un bon paquet de kilomètres, mais je dois quand même me préparer un peu plus pour ce genre de challenge. J’ai à ce moment-là déjà à mon actif quatre trajets de plus de 100km. Mais ils datent de 2019. Il faut donc que je me remette dans le bain. En mai 2020, je parcours alors 103 puis 144km. Les sensations sont bonnes. Mi-juin, je veux me lancer sur un trajet de 250km, mais je prépare mal mon itinéraire. Des kilomètres de pavés et de mauvais chemins ont raison de ma volonté. Je coupe ce trajet-là et rentre avec un compteur qui affiche 173km. Je n’arrive pas à caser un gros trajet en juillet car, avec les vacances des collègues, je roule beaucoup plus pour le travail. Je roule ainsi 1168km sur le mois de juillet.
Je ne sais plus trop quand l’idée a germé, mais je me dis ensuite que j’irai bien voir le départ de la French Divide à Bray-Dunes. Ils partent à 6h25 du matin, donc je suis obligée de rouler de nuit pour arriver à temps. Tant mieux, je n’ai jamais roulé une nuit complète, donc ça me permet de voir ce que ça fait. Le départ de la Zig Zag étant prévu à 20h, je serai obligée de rouler la nuit entière pour finir dans les temps. Aller au départ de la French Divide sert donc plusieurs objectifs :
- Apprendre à rouler une nuit complète
- Tester tous mes phares
- Tester l’habillage nécessaire
- Tester les barres et compotines de Baouw
Mais une fois à Bray-Dunes, que vas-tu faire, me demandez-vous ? Bah, il faut bien rentrer. Et je vais aller chez mon homme. En mode « vélo loisir – le plus court », Route You m’annonce 153 km à l’aller et 162km au retour. Ce sont deux distances qui me sont accessibles, je l’ai déjà fait. Je me dis que ça passe. Avec du 20km/h de moyenne + les pauses, j’arriverai à 5h du matin le samedi. Le départ à 6h25 me laisse donc un peu de marge. Je suis confiante sur la moyenne qui ne me semble pas délirante, car je vais vers la mer, donc globalement, ça descend et le peu de dénivelé qu’il y a est constitué de ponts à passer ou de longues montées douces. Pas de mur à franchir. Sauf que … sauf que j’aurais quand même dû me dire que j’allais avoir une semaine de travail dans les jambes, que je bougeais des meubles le vendredi après-midi et qu’il faisait caniculaire. Quelques éléments qui peuvent sembler anodins mais qui ont joué.
Quand je me suis mise en route le vendredi 7 août, j’avais déjà 235km dans les jambes et seulement 3h de repos entre le déménagement et mon départ. Mais je me sentais bien, j’étais contente de faire ce trajet. Je mets mes premiers coups de pédales à 19h45. Je quitte Bruxelles via la F212 qui va m’amener jusqu’à Asse sur un trajet bien roulant et sécurisé. Bon, il y a juste la fin, à l’entrée d’Asse, qui est un peu bizarre, car je me retrouve quasiment sur la fin du ring de Bruxelles. Mais ça passe. Il fait encore 34° à 20h.
J’emprunte la première grosse chaussée du trajet. On est en Flandres, j’ai donc plus de chances d’avoir une vraie piste qu’en Wallonie. Et c’est le cas. Mais bon, ce n’est pas comme ça partout. J’ai aussi droit à la simple peinture au sol le long des portières. J’enchaine ensuite des pistes cyclables séparées du trafic et des chemins à travers champs et dans les bois. Le tout avec le soleil qui se couche face à moi. Je suis aux anges.
J’arrive à Alost, où je vois un bâtiment qui est décoré de façon assez sympathique. Mon trajet me fait passer dans la ville donc je fais aussi un peu de tourisme. Il est +/- 22h30 et il y a encore pas mal de monde dehors. À retenir que de jour, ce passage en ville doit être un peu plus pénible, car il passe par les rues commerçantes. J’ai « la chance » d’assister à un emportiérage. Un cycliste imprudent et roulant trop vite essaie de dépasser par la droite une voiture qui respecte la zone de rencontre. Pas de chance, le monsieur qui vient de se garer ne regarde à rien et le cycliste se prend la portière. Il fait un beau vol plané. Je ne sais pas comment, mais il arrive à ne rien se râper et sa tête ne touche pas le sol. A priori rien de grave. Le vélo ne semble pas avoir d’éléments tordus. Le cycliste est avec un ami et ils se parlent dans une langue que personne ne comprend, mais il dit en anglais que ça va. En entendant ça, je ne m’attarde pas. Personne ne semble crier au meurtre ou vouloir appeler la police, qu’ils se débrouillent.
Aux alentours du quarante-deuxième kilomètre, je rejoins les bords de l’Escaut. Plus question d’éclairage public par là. Je fais 6km dans le noir le plus complet. Mon phare dynamo est bien, mais je voudrais voir un peu plus donc je dégaine le CatEye GVolt20 qui est sur le Bullitt en temps normal. C’est mieux. Le revêtement est bon, donc ça roule tout seul. Je me trompe deux fois de chemin. La première fois, je passe sur le pont alors que je pouvais passer en-dessous. La seconde fois, je veux passer en-dessous, alors qu’il faut aller au-dessus pour traverser l’Escaut. Mine de rien, ce détour me rajoute déjà 1,2km au compteur. Il y a ensuite une seconde partie dans le noir le plus complet, mais sur du gravel. J’apprécie moins, car il est plus difficile d’anticiper les aspérités du terrain. Mais ça passe assez vite, donc ça va.
J’arrive dans la banlieue sud de Gand et je me retrouve sur des chemins vélos qui passent entre les bandes de voitures du ring. Je me retrouve aussi dans une partie en travaux avec les voitures qui arrivent de face. Ce n’est franchement pas folichon comme endroit et je suis soulagée quand ça s’arrête. Après ça, j’arrive sur la F7 qui fait Gand-Zulte-Waregem. La route est lisse et éclairée donc je roule bien. Mais je vois que je ne tiens pas du 20km/h de moyenne. Je suis qu’à du 17,5. Donc je commence à recalculer mon temps de trajet et je me dis que ça va être tout juste pour le départ à Bray-Dunes.
Le temps passe et la nuit s’installe. L’excitation du voyage fait place à un peu de fatigue. Je baille un peu mais ça va. Vers 0h15, je sors la musique pour aider à faire passer la nuit. Coup de fatigue entre 1 et du 2h du matin mais ça passe. Bon, le tracteur qui manque de te rouler dessus, ça te réveille directement ! J’ai droit à quelques beaux kékés qui n’en ont rien à foutre des limitations vu l’heure. Je suis bien contente d’avoir des pistes cyclables séparées hors agglomération ! Mention spéciale aussi au camion tous feux allumés qui ne les a pas réduits quand j’arrivais en face. C’est toujours chouette de rouler avec des points noirs dans les yeux pendant quelques minutes.
Les kilomètres défilent, les routes aussi. Et ça descend. Je roule un peu plus vite grâce à de looooongues routes en pente douce. Ça a du bon d’aller vers la mer ! Vers 4h du matin, j’ai un gros coup de froid. Le fait de rouler le long de différents canaux n’aide pas. Je sens la fraîcheur qui vient de là. Les thermomètres que je croise me disent qu’il fait encore 25° mais j’ai l’impression qu’il en fait dix de moins. Hop, j’enfile mon kway et un pantalon. Moi qui m’étais dit que je prenais le kway juste pour rire, je suis bien contente de l’avoir avec moi ! Idem pour le pantalon. Alors qu’il faut chaud, je me retrouve à frissonner. Cela veut dire que pour la Zig Zag, mi-septembre, j’ai intérêt à avoir plus de couches que ça sous la main pour passer la nuit. Voilà un bon enseignement de ce trajet ! Je savais bien que je devais rouler une fois de nuit avant la Zig Zag !
J’ai quelques sueurs froides quand le GPS plante à 14km de l’arrivée, mais j’arrive à le redémarrer sans perdre mon enregistrement. J’ai cru un instant que j’allais devoir me débrouiller avec le smartphone pour rentrer. Ouf, ce n’est pas le cas ! Il ne semble pas aimer devoir guider + enregistrer + charger en même temps.
Et puis, finalement, je vois le premier panneau qui mentionne Bray-Dunes. Et le soleil commence à se lever dans mon dos. Allez, j’y suis presque ! Encore 2 km et puis la mer ! Arrivée à 6h05. C’est la première fois que mon vélo voit la mer.
Je vois les Dividers qui commencent à arriver et je tombe directement sur Ecolocyclobobo, un copain twitto wallon qui participe. On se reconnait grâce aux vélos. Le soleil se lève par-dessus la dune. C’est magnifique. Le départ est différent cette année : il n’y a pas de départ groupé, mais un départ par ordre alphabétique à une minute d’intervalle. Ça change l’ambiance. Mais la motivation est là. Courage à tous et bonne route !
Quant à moi, je dois me décider. Qu’est-ce que je mange, pour changer des barres de céréales et des compotines ? Quand est-ce que je dors et où ? Je n’ai pas vraiment faim, car il fait chaud, et j’arrive à boire donc je me dis que ça va encore si je ne mange pas des masses. Je suis partie avec une flopée de barre de céréales et de barres Baouw. J’ai récemment découvert ces dernières et ce trajet est aussi l’occasion de les tester. Je suis censée avaler une barre ou une compotine environ toutes les 45 minutes. Quand j’arrive à Bray-Dunes, je n’ai mangé que 4 barres de céréales, 3 barres et une compotine Baouw. J’ai déjà bu trois gourdes de 750ml d’eau. Ce n’est pas terrible sur un trajet de 155 km… Je dois faire attention à mon hydratation et à la nutrition sinon je ne vais jamais y arriver. Je mange alors un mars et je bois un coca. Le coca a aussi pour effet de me redonner un coup de boost, car je sens que la fatigue arrive et je vais devoir me poser. Mais où ? Le début du trajet retour est similaire à la fin du trajet aller. Je sais déjà que je dois retourner jusqu’à Veurne avant d’avoir un coin calme. Donc au moins faire 15km. Je me dis que ça va aller.
Allez, hop, en route ! Je découvre le paysage où je suis passée dans le noir 2h avant. Avec le soleil de face. J’enchaîne les kilomètres assez facilement. Je rejoins le canal Nieuwport-Ypres. Je trouve un banc et je me pose. Mais il y a beaucoup de passage. Et les gens me demandent si j’ai un problème. C’est gentil de vous soucier de moi, mais là ça ne m’arrange pas. Après plusieurs interruptions, je me remets en route. J’ai fermé les yeux 25 minutes. Je me sens un peu mieux, mais ce n’est pas assez. A Lo-Reningen, je trouve une boulangerie. Mais elle n’a plus de couques aux chocolats et de croissants. Il n’est que 9h10 du matin ! Je me décide alors pour deux éclairs et deux donuts. J’en profite pour prendre deux jus de fruits frais aussi, parce que l’eau qui commence à chauffer dans les gourdes ce n’est pas terrible. Je mange et ça va mieux. Ce qui ne va pas, par contre, c’est le revêtement. Je me farcis une bonne cinquantaine de kilomètres avec des chemins en mauvais état qui me ralentissent et me demandent beaucoup d’énergie. Je m’étais dit que j’arriverais chez monsieur entre 18 et 20h, mais là, ça me semble pas mal compromis.
Je commence à râler sur tout. Mon baladeur tombe à plat et ne veut pas charger sur la batterie, alors que c’est de l’USB. Pffff. Le GPS met 3-4 secondes à réagir quand j’appuie sur les boutons et l’écran. Je décide de ne pas trop m’inquiéter, car il me guide toujours, mais il a déjà planté la veille donc jeme méfie. Va-t-il tenir ? Finalement, après 63km, je trouve un petit parc à Menin et je me pose pour dormir. Je me dis que le moral sera meilleur après. Là, je me rends compte que j’aurais dû prendre mon sur-sac de couchage pour le poser sur l’herbe, car le kway n’est pas suffisant. Et j’aurais aussi pu prendre l’oreiller gonflable. S’ajoutent à cette liste les mouchoirs et les lingettes nettoyantes que j’ai aussi oublié. Je ne dors que 40 minutes et suis réveillée en sursaut par des idiots qui font presque un accident sur le parking à côté et qui se hurlent dessus. Je me remets en route vers 14h20 et les premiers kilomètres se passent bien. Je suis contente, ça va mieux. Je sens que je n’ai pas assez dormi, mais je suis plus optimiste qu’il y a 2h. C’est cool.
Je sais que je ne mange pas assez mais tout est chaud. Je n’ose pas ouvrir les mars et les snickers vu comment les barres de céréales tombent en morceaux. Mais je bois. L’eau est chaude mais je la bois. Je ne veux pas me déshydrater. Je croise un marchand de glace. Nickel ! Une glace et un ice tea frais plus tard, je roule de nouveau. Je quitte Menin via la Leie et c’est agréable car c’est semi-ombragé. Je rejoins ensuite un itinéraire vélo qui va m’amener plus loin que Courtrai. Le revêtement s’améliore donc ça fait plaisir.
Mais les jambes commencent à avoir du mal. Le mental aussi. Les fesses ne font pas mal, mais je sens que ça fait un certain temps que je suis sur la selle. Et puis, j’ai de moins en moins d’ombre et le soleil commence à bien taper. Bon. Il me reste +/- 70km à faire et le dénivelé va commencer à arriver. Je fais quoi ? Je force ? Mais alors il faut que je refasse un stock d’eau, car il ne me reste qu’1L (je suis partie avec 2 gourdes de 750ml + 4L). À midi, je me dis que je vais y arriver. À 16h30, je n’en suis plus si sûre.
Je regarde la carte et cherche la ville la plus proche où mon homme pourrait venir me chercher. Il faut savoir qu’il n’a pas de smartphone ou de GPS, donc une fois qu’il a quitté la maison, il ne faut pas trop le dévier de sa route. Je lui propose Renaix, car la ville n’a pas l’air trop grosse. Il trouve une gare donc on se fixe rdv là. Je pense que ça me fait dévier de mon trajet. Erreur. Mais le GPS ne réagit plus et l’application Route You bug. Donc je lance Google Maps qui m’annonce 22km, 1h09 de trajet. Ok, ça je peux encore faire. Sauf qu’en fait, il me faudra 1h35 pour y arriver vu le dénivelé de ouf qu’il y a pour arriver à Renaix. 3 kilomètres de montée qui varie de 2,2% à du 6,2%, je peux vous dire que ça ne me fait pas rire du tout dans l’état dans lequel je suis… En regardant mon trajet initial, le lendemain matin, je verrai qu’en fait il passe devant la gare, mais en arrivant par une autre route qui monte aussi, mais qui fait 5km en moins … Sur le moment même, je n’en savais rien et c’est tant mieux, sinon j’aurais encore plus râlé. Je me retrouve à pousser le vélo dans cette put*** de montée de m*** mais je finis par arriver en haut. La descente à 45km/h pendant 2km fait du bien.
Je vois la Polo de mon homme avec soulagement à la gare. Ouf ! C’est fini ! Je dois démonter le vélo pour qu’il rentre dans le coffre. Et encore, celui-ci ne ferme pas tout à fait, donc on rentre avec le coffre un peu ouvert. Je n’aime pas démonter mon vélo mais je ne fais pas la fine bouche, car je ne me vois pas rentrer autrement qu’en voiture. Je verrai bien en le remontant le lendemain si tout va bien.
Je saute dans la douche en arrivant. Le premier bilan physique n’est pas trop mauvais : je n’ai que deux légers coups de soleil sur les cuisses, mais par contre, je me suis fait bouffer le bras droit par des bêtes. J’ai une dizaine de piqûres. Ce n’est pas douloureux, mais ça fait du relief sur le bras. Il n’y a que celles dans le creux du bras qui grattent. Le repas du soir est simple, mais délicieux : saucisse de campagne, purée de patates et d’épinards. Je mange deux assiettes. Étonnamment, je ne m’endors pas tout de suite. Je suis épatée de « fonctionner » aussi bien avec aussi peu de sommeil. Je vide l’appareil photo en vitesse et je charge le trajet sur Strava. Le GPS a récupéré des forces, car il fonctionne sans souci. Ouf. Le reste c’est pour demain.
Je dors 8h d’affilée (yay !). Je me réveille un peu puis je me rendors pendant 3h. Après, j’ai faim. Donc crêpes au chocolat pour le petit déjeuner. Nouveau bilan : le corps va bien. Je n’ai pas mal aux jambes. C’est cool ! Le mental va bien. J’étais déçue hier soir de ne pas avoir terminé le trajet, mais maintenant, je me dis que c’était la meilleure solution. Bien sûr, j’aurais voulu tout faire, mais je n’aurais pas pu. J’aime faire du vélo, mais à partir du moment où je ne sais plus rouler plus de 20-25 minutes sans devoir faire de pause, il faut réfléchir. Autant la météo de la nuit a été nickel, autant de jour c’était démentiel ! J’aurais pu rester à l’arrêt 2-3h à l’ombre et puis démarrer quand il faisait moins chaud, mais je ne voulais pas non plus arriver tard dans la nuit. Je crois que rouler deux nuits d’affilée, ça ne m’aurait pas plu.
Dans tous les cas, je suis fière de ce que j’ai accompli. J’ai appris à rouler une nuit complète et j’ai testé mon matériel. J’avoue m’être demandée si j’allais être capable de faire la Zig Zag. Avec la même météo, je n’en suis pas sûre. On verra bien. Mais au moins, je sais ce que ça fait. Et en y réfléchissant encore, je pense que je peux arriver à faire la Zig Zag car je ne serai pas seule. Même s’il fait aussi chaud que cette fois-ci, je pense que ça ira, car il y aura les autres participants et les gens aux points de passage. Je verrai du monde, je pourrai discuter et me remonter le moral s’il le faut. Et puis, j’ai de toute façon envie de faire ce challenge !
Avec tout ça, j’ai quand même battu mon record personnel. De 201km, il est passé à 264km. Le compteur me dit que j’ai roulé 15h48 sur les 22h45 qu’a duré mon périple. J’ai posé trois jours de congé avant la Zig Zag. J’aurai ainsi les jambes plus fraîches que cette fois-ci et ça pourra aider. Il faudra que je surveille la météo et que je dorme plus (au moins 2h je pense).
Merci à tous ceux qui m’ont suivi en cours de route et merci pour les messages de soutien quand j’ai abandonné hier, ils m’ont permis de relativiser. Et merci à mon homme pour le sauvetage <3.
Le trajet pour ceux qui veulent : https://www.strava.com/activities/3884403728
En conclusion, bien que je ne sois pas arrivée au bout des kilomètres, j’ai appris pas mal de choses sur moi-même et sur le vélo. J’ai commandé un nouveau phare avant pour qu’il soit suffisant à lui seul. Les barres Baouw me plaisent bien, sauf celle au curry. Les compotines aussi, mais ça doit être meilleur quand c’est plus frais. Et surtout, il ne faut pas sous-estimer la météo.
Ironie de l’histoire : j’ai réécrit mon texte publié sur Twitter le 18 août et le 19, Bikeway to Hell annonce l’annulation de ses événements à cause des règles sanitaires :
« Depuis la première Diagonale en 2016, nous organisons ces randonnées pour le plaisir : le plaisir de les rouler ensemble, mais également (surtout ?) le plaisir de créer un rassemblement festif et convivial autour de notre passion. Et nous sommes bien au regret de constater que les mesures gouvernementales obligatoires pour permettre de tenir cet événement légalement vont complètement le dénaturer. Nous avons alors préféré prendre la décision – difficile – d’annuler l’édition 2020. Les courses que nous faisons sont des incubateurs sociaux, pas des salles de retenues. Il ne s’agit pas de faire rouler 100 personnes, de leur fournir une chouette trace et de leur souhaiter bonne route, mais de les faire se rencontrer, de créer des amitiés et d’en renouveler d’autres. Il nous faut pouvoir nous raconter nos mésaventures avec humour et sans restriction, payer des verres à ses potes ou à des coureurs rencontrés le long de la route. »
Je suis déçue, bien entendu, mais ce n’est que partie remise et je ne fais pas les kilomètres « pour rien ». Je vais garder ma semaine de congé et aller rouler en Belgique.
Quelques photos en plus 🙂