Fin mai, j’ai profité du jour férié pour poser 4 jours de congé et aller rouler pour m’entraîner. L’idée était de passer en mode ultra cyclisme et de faire comme si j’y étais. Cela veut dire que j’ai emporté toutes mes affaires, y compris ce qui va servir pour le Grand Nord. La météo caniculaire annoncée pour la semaine faisait que je savais pertinemment bien que je n’utiliserai pas ces vêtements, mais il fallait simuler correctement le poids sur le vélo. En plus de ces tests équipements, je voulais aussi me tester sur du dénivelé, et pas des montées de 10 min ! Mais, la Belgique n’a pas de vrais cols. Je me suis donc préparée une boucle au départ et à l’arrivée d’Arlon (Belgique) qui allait vers les Vosges et l’Alsace (France). L’idée était de faire 850 km en 5 jours avec 13.000 de D+. Je n’avais pas la moindre idée de ce que ce dénivelé représentait mais tous les gens à qui je l’ai dit ont poussé des hauts cris. J’en ai déduit que c’était beaucoup. Je me suis aussi fixée les timings habituels que j’utilise en ultra : réveil à 5h, départ à 6h. 3 minute de pause par heure, 1h pour installer/ranger le camp + manger le soir et le matin. Et 30 minutes de pause à midi. J’ai aussi « droit » à 1h sur la journée pour faire les courses ravito. Un planning assez strict donc, mais nécessaire pour aller loin. L’idée était aussi de faire du bivouac sauvage et de finir les journées vers 22h.

Et c’est tipart !

Premier petit hic du voyage : le train. J’ai pris le second train du matin (7h à Bruxelles) qui m’a fait arriver à 10h30 à Arlon. J’ai donc démarré déjà avec 25° et un soleil haut dans le ciel. Pas idéal mais j’ai fait avec. A ma grande surprise, j’ai une très belle piste cyclable pour quitter la ville alors que je m’attendais à une nationale bien ignoble. Les dix petits kilomètres en Belgique sont vite avalés et me voilà dans le Grand-Duché du Luxembourg. Je ne vois pas passer les soixante premiers kilomètres. J’enchaine des montagnes russes et je ferai même SUR LE VELO les 100m à 12% ! Cela peut paraitre anodin pour vous, mais chaque montée grimpée avec plus ou moins d’aisance est une victoire pour moi ! Mine de rien, l’entrainement roller a continué de payer et je sens que j’ai plus d’énergie dans les jambes. Ça fait plaisir ! Après un petit passage commémoratif à Shengen, je continue ma route vers la France. Pour la petite histoire, Shengen a été sur le trajet de mon premier Dynamobile, en 2002. Il n’y a rien à faire, mais j’ai quand même pas mal été influencée par Dynamobile ! Et par mon père bien sûr.


Le GPS m’indique 32° en plein soleil. Et ça monte encore ! Je commence à me dire que le plan de rouler la nuit et éviter les heures chaudes n’est peut-être pas une mauvaise idée… Je trouve un chemin dans un bois et je m’arrête 45 min le temps de me refroidir et de réfléchir. Mais, très vite, je trouve étrange de ne pas bouger alors qu’il fait jour. J’essaie de me retenir mais je fini par reprendre le vélo plus vite que prévu. Je n’arrive pas à me faire à l’idée de ne pas bouger et de voir le temps passer. En plus, je me suis mise en route déjà fort tard donc je n’ai même pas encore fait 100km en milieu d’après-midi. Je commence à me dire qu’en faire 200 dans ces conditions, va être fort compliqué.

Je reprends la route et fini par passer en Allemagne. Quatre pays sur la même journée ! Une première pour moi ! Les routes sont meilleures qu’en France et je ne croise pas beaucoup de voitures. L’heure tourne et les kilomètres n’avancent pas. J’ai envie de m’arrêter pour la nuit. Je trouve un banc le long de la Sarre et regarde mes options. Il y a un camping à Sarrelouis. Parfait ! Cela me fera 100km pour la journée. C’est bien. Moitié moins que ce qui est prévu mais c’est déjà 100km. Je n’en avais plus fait depuis … le BRM raté de février. Je trouve le camping et m’installe aux côtés d’autres cyclistes. La tente minimaliste fait soulever des sourcils mais personne ne vient me parler. Bien, je ne suis guère sociable en mode ultra. Je profite d’être proche du centre-ville pour y aller déambuler à pied et me trouver à manger. Ça sera durum ce soir-là, le premier d’une longue série. En revenant vers le camping, je chercher une boulangerie pour le lendemain matin. Il y en a une mais qui ouvre à 6h30. Donc je dois déjà décaler de 30 min mon planning habituel. Pas grave.

Jour férié = tout fermé !

Grosse surprise déplaisante en ce 29 mai … la boulangerie que je visais est fermée. C’est aussi un jour férié en Allemagne. J’avale donc ce qu’il me reste de biscuits en guise de petit déjeuner et me met en route après avoir perdu 20 min à attendre que la boulangerie ouvre. Je me dis que j’aurai plus de chance à Saarbrücken. Pas vraiment. Je vais faire le tour de la ville et avoir 3 boulangeries fermée avant de croiser des éboueurs. Ils ne parlent pas anglais et moi pas allemand donc on se démerde en néerlandais et langue des signes. Ils vont m’indiquer une boulangerie ouverte. Ouf ! Et pas n’importe laquelle, il y a aussi des sandwichs, des boissons et des tables. Parfait ! Bon, y aura un mec bourré qui va passer et me mettre mal à l’aise mais il va être chassé par le boulanger donc ça va. Mais, il n’y a rien à faire, passer dans des grandes villes après des kilomètres seule, cela me fait toujours bizarre. J’achète plus de croissants que nécessaire en me disant que je ne vais pas avoir grand-chose d’autre aujourd’hui. L’itinéraire est sympa. Les paysages sont variés mais il y a des bonnes côtes bien raides pour passer en France ! Je vais pousser le vélo pour la première fois.

Coup de chance, mon trajet me fait passer près d’un robot pizza de la carte de Tibaldo donc je peux avoir un repas chaud en milieu de journée. Il n’y a vraiment rien d’ouvert en France un jour férié ! Au moins en Belgique, il y a une multitude de petits supermarchés qui sont ouvert. Mais là, je ne trouve rien de chez rien.

En parlant de trajet, je vais découvre la face noire de Komoot ce jour-là. Il est branché en vélo loisir et du coup, il prend les petits chemins. Bien sympa me direz-vous, sauf quand il me fait quitter la rue principale d’un village pour m’emmener dans des chemins interdits au lieu de rester sur la route principale. Il me gave tellement qu’à un moment, je vais juste suivre la carte sur le GPS et ne pas suivre l’itinéraire de Komoot. Je sais que je suis là pour faire du dénivelé, mais en faire juste parce que Komoot part en sucette, bof quoi.

La météo reste chaude et j’ai un vent de face quasi constant. Pas très fort, mais usant. Le GPS me dit de nouveau que je suis au-delà des 30°. Je demanderais à plusieurs reprises à des gens dans leurs jardins pour avoir de l’eau. Je boirais 3L d’eau ce jour-là.

Je prends la décision de stopper l’entrainement prévu et de passer en mode vacances. Je n’ai pas envie de suivre les règles que je m’impose. J’ai envie de profiter. Je me dis que faire 100km par jour avec au moins 1000 de D+, c’est déjà de l’entrainement pour moi. Je décide de piquer plus vite vers Metz. Je repartirai bien au Grand-Duché du Luxembourg, ce pays est une pépite !


Le soulagement en fin de journée vient quand je tourne sur la Sarre et ai un vent de dos pendant 10 km. Et le chemin de halage n’est pas trop moisi donc mon arrivée sur Sarralbe se fait dans la bonne humeur. Je serai d’encore meilleure humeur quand je trouverai un pizzaria ouverte. Et elle gérée par une équipe de femmes. Femmes qui vont ouvrir grand les yeux à chaque réponse que je leur fait. Oui, je suis seule. J’ai parfois peur. Je campe. Oui, je roule sur les nationales avec les voitures. Sylvie va tellement se flipper qu’elle propose de mettre mon vélo dans sa Clio pour m’amener au camping. Mais après leur service. A 22h … Je décline car jamais le vélo va rentrer dans leur voiture et j’explique aussi que je ne suis même pas sûre que le camping municipal est ouvert donc mieux vaut ne pas arriver trop tard. Je prendrais un bon plat de pate (et les restes à emporter) avant de finir ma journée. Au final, la nationale honie par Sylvie n’est pas si terrible que ça et ce n’est que 5km. Le camping est bien ouvert et je fini par arriver à joindre une gestionnaire qui m’indique l’emplacement des tentes. Elle passera plus tard me fournir la clé pour les sanitaires. Je suis logée près du lac de la base nautique. Pas cool pour les moustiques mais cool de faire tremper les pieds au soir. Je finirai mon plat de pâtes et je réalise qu’il me faut deux repas du soir en plus de deux petits déjeuners. La chaleur et l’effort physique du dénivelé me font boire et manger beaucoup plus. Je dois revoir ma stratégie de nutrition. Et prévoir un plus grand budget nourriture.

Ceci n’est pas un itinéraire vélo

Je n’ai pas bien emballé mes affaires pour la nuit et mon cuissard est humide quand je l’enfile au matin. Ce n’est pas top. En voilà une nouvelle leçon d’apprise ! Une autre leçon sera de m’acheter deux repas la veille au soir et d’en manger un au matin. Je me mets en route avec un ventre quasi vide, à nouveau. Je constate très vite que je suis sur un itinéraire cyclable local indiqué par des panneaux. Sauf que … dans la forêt, ça va être limite du VTT… Jamais je n’irais là avec des enfants ! Et on se demande pourquoi il y a peu de cyclistes en milieu rural. Bah c’est sûr qu’avec des « itinéraires » comme ça, vous ne poussez pas à la pratique. En plus de ça, Komoot et puis Google vont s’obstiner à m’envoyer dans des chemins plus forestiers les uns que les autres. Je finirai par, à nouveau, juste suivre les lignes sur le fond de carte. Ce n’est que vers 11h du matin que je fini par avoir une boulangerie. Coup de bol, elle est accolée à une supérette, ce qui me permet d’aussi acheter à boire et des biscuits. La gosette aux pommes a été le mauvais choix. Elle est bonne mais me laissera des aigreurs d’estomac toute la journée.

Je continuerai d’expérimenter les différentes nationales françaises en me retrouverait sur une deux fois deux bandes avec berme centrale où ça roule assez vite. Encore heureux qu’elle ne dure que deux kilomètres. Je passerai par le village de Many et je me prends un fou rire toute seule en pensant à « l’Age de glace ».

Après 40 km de déni, je fini par me décider à changer ma chambre à air. Je l’ai regonflé trois fois en 40 km donc je me dis que j’ai une crevaison lente. J’enregistre donc ma première crevaison sur le Genesis après 8000 km. C’est raisonnable. Par contre, je ne trouve rien dans la chambre à air et le pneu donc je ne sais pas pourquoi j’ai crevé. Et ça, ça m’ennuie. Avec ma petite pompe, je n’arrive pas à regonfler à fond, du coup la roue arrière tangue un peu. Ce n’est pas dingue en descente. Encore heureux que je ne suis plus très loin de Metz. Je commence à avoir une to do list à faire en arrivant en ville car j’ai perdu mes lunettes de soleil au matin. Et il faudra aussi manger.

Arrivée à Metz royale !

Je fini par arriver à Metz par un itinéraire cyclable qu’on ne soupçonnerait pas en France ! Belle piste large et séparée de la chaussée. Je ne croise le chemin des voitures qu’aux carrefours. Pas mal Metz, pas mal ! Je trouve un magasin de vélo et hop regonflage de pneu avec une grande pompe et achat d’une nouvelle chambre à air. Je trouve par hasard des lunettes de soleil et me rabattrai sur un Mc Do qui me permet de garder le vélo à l’œil pendant que je mange. L’objectif du soir n’est plus très loin : Thionville est à 32 km. Et c’est le long de la Moselle. Je pensais avoir de l’air frais venant de l’eau mais je n’en aurai point. Je suis assez loin des berges et ne verrai que la Moselle fort tard. Ajoutez à cela un vent de face constant depuis le début de mon voyage, je suis soulagée d’arriver à l’hôtel ! Aller à l’hôtel n’est pas que pour dormir dans un lit, mais aussi pour laver les vêtements et recharger les batteries externes. J’ai calculé avoir quatre jours d’autonomie électrique et cela semble correspondre. La bonne surprise, c’est le local vélo sécurisé de l’hôtel. La mauvaise, c’est que les chambres sont chauffées à 16-18° pour économiser du courant. Je devrais sortir les collants pour dormir au chaud et tous les vêtements ne seront pas secs le lendemain matin. Ce n’était clairement pas ouf.

Jouer à se perdre

J’enfile donc des vêtements humides au matin. Ce n’est guère agréable mais ça va finir de sécher en une heure tellement il fait chaud. Quitter Thionville se fait via une piste sécurisée mais qui passe à deux reprises devant des sorties d’autoroute … Ce n’est déjà pas fou, mais en plus de cela, la végétation me rend quasi invisible. Je vais frôler la catastrophe à deux reprises. Je suis limite soulagée d’entamer une montée de plusieurs kilomètres sur une petite route tranquille et à l’ombre. Je ferais tout sur le vélo et j’en suis assez fière !

Subtilité du jour, je fini le soir chez ma sœur et ne doit pas arriver trop tôt car elle travaille. J’ai donc beaucoup d’heures pour peu de kilomètres. Je prends donc tout mon temps pour remonter vers le Grand-Duché du Luxembourg et la Belgique. Je trouve un chouette banc à Ottange et m’installe pour mon deuxième petit déjeuner. Je vois arriver une petite mamy qui pousse une brouette. Elle se dirige droit vers moi et je me demande ce qu’il va se passer. Elle décide de s’installer sur le banc à côté et me questionne. Une fois qu’elle saura que je voyage seule, elle me raconte tous les crimes de la région et conclu en me disant d’être prudente. Je ri dans ma tête mais je la remercie. Elle va reprendre sa brouette et traverser la grande route en mode rien à foutre et forcer les voitures à s’arrêter. Quel numéro !

Quelques minutes après ma pause, je passe au Grand-Duché et je tombe sur une station essence Pause pipi de qualité donc ! A Rumelange, je décide d’emprunter une piste luxembourgeoise qui a l’air pas mal. Je vais avoir du mal à la trouver mais la vue en vaudra la peine ! Le seul hic, c’est qu’elle s’arrête à Belval. Je décide donc de suivre le tracé prévu mais pas encore crée. Je vais donc « me perdre » volontairement et finirai par passer sur une gigantesque route au milieu de la forêt. Je suis seule sur du béton qui fait 30 m de large. C’est surréaliste.

Route improbable en plein milieu de la foret

Après deux heures à tâtonner, je décider d’emprunter une nationale pour avancer plus vite. Mazette quelle descente sur Niederkorn ! Je serai un peu en excès de vitesse en arrivant dans le village, mais je vous jure que j’étais à fond sur les freins ! Les 7 et puis 10% en descente, ça fait prendre de la vitesse… L’arrivée sur Pétange est un peu moins rapide mais rapide quand même. Je trouve un durum puis un magasin avec toilettes et m’offre une glace et une boisson fraiche. Il me reste 20 km à faire mais je suis 4h trop tôt. Je décide de voir pour rallonger mon parcours. Sauf que je ne capte pas internet et que faire un trajet dans Komoot pour après l’avoir sur le Wahoo requière une connexion. Du coup, je me dis que je vais tester la fonction d’itinéraire directement dans l’app Wahoo. Je passe la frontière puis quitte directement la nationale sur ce qui semble être un chemin plus calme. Calme mais limite VTT. Ce n’est pas long donc ça va mais ce n’est pas agréable. Je monte une courte côté mais fort pentue pour être envoyée à nouveau dans un chemin de terre ignoble. Je décide alors de suivre les panneaux en attendant d’avoir un peu d’internet à nouveau. Je me retrouve sur des nationales belges qui viennent d’être refaites. Un billard ! Mais fort fréquenté. Je semble être sur un itinéraire alternatif à l’autoroute car je vois des plaques belge, luxembourgeois et française en permanence. Je suis fort frôlée et je commence à en avoir marre. Je suis contente d’arriver et de voir la famille. Par contre, c’est un peu surréaliste d’être avec eux au soir, de faire les courses, voir le chat,… Je suis habituée à être seule. Mais c’est agréable.

Retour chez les Lulu

La météo s’étant améliorée pendant la semaine, j’ai décidée de retourner vers le Grand-Duché et de l’explorer plus. J’ai demandé à Tristan, que je connais via Twitter, de me préparer un itinéraire qui monte vers Clervaux. Il y a là un camping et c’est proche de la frontière belge pour avoir un train le lendemain. Je dois avouer que j’ai été gâtée ! La trace est magnifique et j’ai un GROS coup de cœur pour le lac de la Haute Sûre. Ils ont très peu de routes avec trous et donc même en montée, ça « roule tout seul ».

Pourtant, la journée n’avait pas très bien commencée. Après avoir déposée ma sœur à son bus, je m’étais mise en route sur de charmantes petites routes puis au travers de foret en direction de Martelange. Je suis frigorifiée dans la descente vers la ville et ferai cinq minutes de pause au soleil devant le panneau indiquant la frontière. Leçon retenue : mettre la veste avant la descente même si on se dit que ça va aller. Je passe ensuite dans un chemin de contrebandiers très ravisant. Mais, je me dis que je n’avance pas. J’ai l’impression de ne pas avancer. Et pourtant, ma vitesse moyenne est quand même de 15km/h. C’est raisonnable vu le dénivelé. Parce que oui, ça monte ! J’avais dit à Tristan de ne pas lésiner sur les montées histoire d’en mettre encore dans mes jambes. Malgré mes galères, qui sont plus mentales que physiques, j’arrive à 10h30 au lac de la Haute Sûre. Je trempe mes pieds, je mange et je fais une sieste de 2h. Ça va nettement mieux !

Je vais apprendre comment descendre, et puis monter, une route en lacets du côté de Kautenbach

Je fais bien de ravitailler en eau avant la montée car je vais vider une gourde de 500ml juste sur la montée ! 4km de montée plus tard, je me dis que ce n’est pas si terrible que ça. On verra si je pense pareil pendant la NC4K.

Ce soir-là, je déboule à Clervaux avec une jolie vue sur le château. Je me laisse descendre jusqu’au camping et serait installée près de la rivière. Grand luxe : il y a des tables et des chaises. Après un énième durum, je m’endors alors qu’il n’est que 20h. Moi qui ai du mal à m’endormir avec de la lumière, là, ça passe crème.

Le réveil sera un peu plus rude et il me faudra deux minutes pour comprendre pourquoi : j’ai froid. Le ciel est gris et il y 12° au lieu des 20 des jours précédents. J’enfile un collant et la veste. C’est en entendant passer un bus que j’ai un flash : il y a une gare à Clervaux ! Je n’ai pas du tout envie d’aller jusqu’à Gouvy en vélo donc je décide de prendre un train. Plus facile à dire qu’à faire. Il y a des travaux sur la ligne donc il y a des bus de remplacements. Je ne sais pas si le vélo sera accepté. Il l’est ! C’est donc ainsi que je mets mon vélo pour la première fois dans la soute d’un bus. Ha bah, ça aussi il faudra faire pour rentrer de la NC4K ! Du coup, je note dans un coin de ma tête que je dois avoir sur moi ma nourriture et tout ce que je veux avoir dans le bus. Le reste du trajet se passe « typique SNCB », c’est-à-dire que mon premier train va prendre du retard et je vais rater ma correspondance pour Bruxelles. Le train suivant sera aussi en retard … Je perdais ainsi une heure… Mais je finirai par rentrer.

Les statistiques

28/05 : 100 km – 1075m de D+ – 5h29

29/05 : 127,37km – 1418 – 8h03

30/05 : 113,54 – 883 – 6h48

31/05 : 79,66 – 1054 – 5h06

1/06 : 79,94 – 1558 – 5h56

Total : 500,50 km – 5988 D+

Ce que je retiens

Malgré que cette semaine d’entrainement n’ai pas été ce qui était prévu, j’ai quand même appris pas mal de choses. Tout d’abord, tout l’équipement que je veux prendre rentre dans mes sacoches ! Et ça, c’est franchement top. Je ne voulais pas avoir de sacs sur les fourches pour ne pas être trop lourde.

J’ai découvert que je buvais et mangeait deux fois plus à cause du dénivelé et de la chaleur. Je peux donc dédoubler tous mes repas, ça ne posera pas de problème. Pour l’eau par contre, je pense que je vais partir avec deux gourdes en plus car j’ai été, à plusieurs reprisses, limite. Et, au pire, je peux utiliser ce qu’il me reste pour me laver.

J’ai découvert qu’en fait, avec un coup de pédale après l’autre, je sais monter pendant plusieurs kilomètres sur des pourcentages de 4-5%. Il faut juste trouver son rythme et puis rouler jeunesse !

Le setup avec la petite tente est parfait et je ne suis pas claustrophobe dedans. Mon sac de couchage est nickel et j’ai bien besoin de deux cousins sous la tête.

Il me faut juste une veste moins épaisse que celle d’hiver car j’en ai besoin pour me protéger du soleil et en descente mais la fourrure à l’intérieur m’a fait suer pour rien.

J’aurai parfois un peu chaud avec les baskets et chaussettes mais je ne vais pas partir avec une paire de sandales qui va servir que sur la moitié du trajet.

Il faut que je prenne des contenants plus petits pour ma crème solaire et l’après-soleil. Il prenne trop de place et je ne vais pas tout utiliser.

J’aime toujours autant être sur mon vélo et partir découvrir des pays me  « hype » beaucoup !

2 Replies to “Une semaine d’entrainement … vraiment ?”

  1. Hello, effectivement le 1er mai en France est le seul jour féries obligatoirement chômé pour les salariés 🙂 (sauf exceptions sur des métiers essentiels).
    Est ce que tu penses qu’il te serait possible d’installer et activer le plugin WordPress Activitypub https://fr.wordpress.org/plugins/activitypub/ ?
    On pourrait ainsi te suivre et t’encourager depuis le fédiverse 🙂
    à bientôt @UnBullittDansLaVille@www.unbullittdanslaville.be et prudence sur la route 😉

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