Début mai 2021, j’ai participé à ma première course d’ultra cyclisme : la Race Around The Netherlands (RATN). C’est une course « un peu plus difficile » que le GravelMan : 1913 km en maximum 9 jours. Comme pour ce dernier, je rédigerai plusieurs articles de blog qui vont vous présenter comment je me suis préparée, comment ça s’est passé et quel bilan j’en tire. Cela risque de nouveau d’être un peu long. Je m’en excuse, mais je ne force personne à me lire ^^. De plus, ce que je dis ici n’est nullement un manuel à suivre, c’est juste ma façon de faire. En fonction de votre pratique du vélo, vous serez plus ou moins préparé que moi. Il faut donc trouver votre rythme et vos types d’entraînements.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que j’ai eu

Une préparation chahutée

Pour ceux qui ne le savaient pas, j’avais commandé un vélo gravel en octobre 2020. Celui-ci était censé arriver fin janvier 2021. Je pouvais donc le tester à mon aise, car la RATN avait lieu le 30 avril. Sauf que mi-mars, j’apprends que le vélo n’arrivera probablement pas avant juillet 2021. C’est ainsi que j’ai participé au GravelMan avec mon vélo Décathlon. J’avais envisagé un temps de faire pareil pour la RATN, mais le poids du vélo commençait à poser problème : 17 kg à vide, ça devient gênant sur 2000 km (c’est d’ailleurs pour ça que j’avais décidé d’acheter un autre vélo, plus léger et plus aérodynamique.

Mais grâce à Clotilde, je reçois un super vélo de route Peugeot à prêter pour aussi longtemps que je le veux et que je peux donc utiliser pour participer à mes 2 événements d’ultra cyclisme de 2021. Seulement, je l’ai en main un mois et demi avant la RATN. J’ai beau rouler autant que possible avec celui-ci, le timing n’est quand même pas optimal. En guise de test, j’enchaîne un aller-retour chez ma grand-mère pour faire 140 km sur la journée. J’en reviens confiante et soulagée de découvrir que mon cuissard de Craft est bien adapté à ce vélo-là. C’est le cuissard qui est vendu pour l’ultra cyclisme, mais je l’avais essayé sur mon vélo Décathlon et il m’avait scié les cuisses, tout simplement parce que j’ai une position beaucoup trop droite sur ce vélo. Sur Jules, le vélo de Clotilde, c’est parfait. C’est quand j’ai commencé à rouler plus de 150 km que je me suis demandé si je devais porter un cuissard. Je n’en ai jamais ressenti le besoin jusqu’à octobre 2020. Ce mois-là, j’avais prévu d’enchaîner deux journées à 240 km, puis une dernière à 150 km. Le but était de tester ma résistance physique à ces trois jours ainsi que de goûter diverses nourritures (barre de céréales et autres). Je suis rentrée du premier jour avec un léger mal de fesses, mais qui est passé. Le second jour a dû être écourté, car après 100 km, je n’en pouvais plus ! Impossible de rester sur la selle ! Les 30 km pour rejoindre la gare la plus proche ont été un véritable calvaire et c’est là que je me suis décidée à porter un cuissard.

Pour la RATN, il n’y a pas de trajet à préparer, il est imposé. Il y a des chronos à certains endroits, mais pas de checkpoints intermédiaires. Je me suis donc concentrée sur le fait de trouver de quoi loger et de quoi manger. Après quelques recherches, j’avais repéré plusieurs chaînes de supermarchés aux Pays-Bas. Je ne m’inquiétais donc pas trop de savoir si j’allais trouver régulièrement des magasins. De plus, après avoir jeté un œil sur le trajet, je voyais que nous traversions régulièrement des villages ou des villes, ce qui permet les ravitaillements. Mais je me trompais sur les petits villages et allais le découvrir très rapidement.

En ce qui concerne le logement, je trouvais plus simple de loger en camping, car les horaires d’ouverture sont plus larges que les réceptions des hôtels. Je n’excluais pas non plus de faire un ou deux bivouacs sauvages, même si ça me stressait un petit peu. Tout cela aurait pu marcher, s’il n’avait pas fait vraiment dégueulasse. Lors de mes recherches préparatoires, je m’étais intéressée à la météo. D’après les articles des blogs des autres années, je savais que toute la côte nord allait probablement être celle la plus exposée au vent de face. D’après les statistiques météo du pays, je savais que, potentiellement, j’allais passer un jour sur deux sous la flotte. Mais c’est le jeu, pas de souci. J’ai des bons équipements et la pluie ne me fait pas peur. Le vent, par contre, c’est plus embêtant. Mais je me disais qu’il suffirait de se concentrer et de pousser sur ses pédales. Je me sentais prête. J’étais loin de me douter que j’allais me prendre une tempête sur la tête !

Physiquement, je savais que je pouvais rouler tous ces kilomètres, car j’en fais déjà 200 pour le travail en vélo cargo chargé chaque semaine. En plus de mes sorties sur mon temps libre, les jambes étaient prêtes. La grande question était de savoir si je pouvais enchaîner des journées à plus de 200 km pendant huit jours. Impossible de se préparer à ça, on ne va pas faire la course avant la course ! En roulant sur Jules, j’avais aussi quelques inquiétudes sur la position sur le vélo : c’est un vélo de route ; on est fort penché en avant et mon premier trajet sur celui-ci avait été un peu chaotique. En plus, j’avais très peur d’avoir le « Shermer’s neck » :  c’est quand tous les muscles du cou te lâchent et qu’il devient impossible de tenir ta tête droite. J’ai donc été piocher des conseils à gauche à droite pour apprendre à être positionnée sur le vélo correctement. J’ai aussi rajouté des prolongateurs au vélo pour avoir une position encore différente. En théorie, cela me permettrait de soulager le cou et les bras. Et ça ne va pas trop mal marcher, même si j’ai fait très attention.

Mes objectifs et mon matériel

Pour avoir le titre de finisher, il faut faire la RATN en neuf jours. Je planifie tout en visant huit jours pour garder un jour en cas de problèmes. Cela fait 235 km par jour. Je m’en sens capable. La météo m’en empêchera. Mais le Covid modifie un peu la donne quelques semaines avant le départ : il n’y a plus de départ groupé, et on peut partir un jour plus tôt. J’ai donc dix jours devant moi au lieu de neuf. C’est intéressant à savoir, mais je garde l’objectif des huit jours. De plus, au lieu d’un départ à 8h, je pars à 6h30. 1h30 de gagnée ! Ce n’est pas perdu.

Je pars avec une sacoche de guidon qui sert à contenir tout mon équipement électronique (batterie externe, phares et GoPro), deux fontes de 12,5 L pour mes vêtements et le matériel de camping, ainsi qu’un sac en plus au milieu du porte bagage pour la mini-tente et deux trois autres trucs (chiffons, de quoi nettoyer la transmission,…). J’ai fait le plus léger possible, mais il est hors de question que je passe des jours et des jours dans des vêtements mouillés ou puants.

Lire la suite : « Les premiers jours #RATN2021« 

6 Replies to “Ma préparation à la Race Around The Netherlands.”

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