Chaque année, l’équipe de Dioxyde de Gambettes se met au vert un week-end. En 2019, nous sommes allés à Crupet. Certains en train + vélo, d’autres, juste à vélo. Je fais partie de ces derniers. Première partie de l’itinéraire : rejoindre la Sambre à Farciennes. Nous y ferons le rattachement au second groupe. Nous sommes quatre dans mon groupe. L’idée est d’avoir une moyenne de 22-23km/h, mais le vent de face nous permet de tenir péniblement un 20km/h. C’est la première fois que je roule aussi vite en groupe. Eh bien … je ne suis pas rapide du tout ! Autant quand je roule avec mes amis qui sont « juste » vélotaffeurs, je fais partie des plus rapides, autant quand je roule avec les collègues, je suis la plus lente …
Et j’ai le sentiment que ça pèse sur le groupe, car je les force à ralentir l’allure pour que j’arrive à suivre. Je leur propose d’aller plus vite et de les suivre de loin. Après tout, j’ai l’itinéraire sur mon GPS. Mais ils me disent qu’ils préfèrent rester groupés. Sympa de leur part, mais je ressens quand même un malaise. Le trajet jusqu’à Farciennes est simple : nous suivons le canal Bruxelles-Charleroi. Du côté de Courcelles, nous allons couper « par l’intérieur » pour éviter Charleroi. Avec le vent et mon rythme de tortue, nous avons pris du retard. Le second groupe a un peu avancé car ils avaient froid.
Nous finirons par faire la jonction un peu au nord d’Auvelais. J’ai 93km dans les pattes. Je pensais que le rythme allait ralentir vu que le groupe est plus gros. Ce n’est pas le cas. Zut ! Bon, comme on papote, ça fait passer le temps autrement. Je retrouve des paysages que je connais grâce à Dynamobile. Pour éviter de remonter jusqu’à Namur, nous quittons la Sambre à Malonne et BAM une montée de M-A-L-A-D-E ! Elle va aller jusqu’à du 13,1% … Je suis bonne dernière, mais je fais tout sur mon vélo ! Et la vue sur la Meuse en descendant la colline est juste magnifique ! Nous ferons encore 10km avec le vent de face, puis c’est reparti pour monter ! Notre destination finale se trouve à 244m d’altitude et nous ne sommes qu’à 94m… Je dis tout de suite aux autres qu’il n’y a pas besoin de m’attendre, je monte à mon aise et je ne dois pas me reposer en haut de chaque montée. Je les ai toujours en ligne de vue et je ne m’arrête qu’une fois pour boire un coup. L’arrivée à Crupet se fait par une magnifique pente douce reposante. Sauf que … la vraie destination finale est encore à 5km et il nous reste encore 58m d’altitude à monter.
Bon, on est plus à un mètre près, mais pfui ce serait bien que ça finisse. En haut de la dernière côte, nous en profitons pour faire une photo de groupe. Les autres me demandent si ça va. « Oui oui, ne vous inquiétez pas. Je sais que je ne monte pas vite, mais en même temps, monter c’est sympa car on a toujours une chouette vue en haut. Il faut juste sortir la tête du guidon. » Je commence à être bien zen pour sortir ce genre de chose XD. Le dernier kilomètre est en pente douce. Le compteur indique 138,66km…
J’ai trouvé cette sortie très enrichissante, même si je n’ai pas trop aimé être le boulet qui ralentit tout le monde. Sans le vent de face, j’aurais pu rouler plus vite, mais les collègues aussi … Je pense que j’aurais été tout aussi larguée, si pas plus. Et ce n’est agréable ni pour moi, ni pour les autres. Cela me conforte dans l’idée qu’au-delà de 100km, ce sont des trajets que je dois faire seule ou alors avec quelqu’un qui a le même rythme que moi, ce qui n’est pas facile à trouver :/