Malheureusement pour moi, Je vais faire une insomnie d’une heure et couper ma nuit en deux. Je n’avais absolument pas prévu cela la veille du départ, mais je suppose qu’il y a plus de stress que ce que je pensais. Au final, je vais dormir 5-6h et somnoler 2h. Le tout en étant au sec dans un lit. Ce qui est mieux que la nuit pré-départ de 2021…
Nous devons nous rendre sur la ligne de départ pour 7h30. Les premiers seront debout à 6h et on entend le bruissement des gens qui se préparent dans toute l’auberge. On sent l’excitation et le stress qui montent ! Je vais me forcer à manger quelque chose car sinon je ne vais pas déjà partir sur le bon pied. Mais, je ne me force pas trop car je vais presque vomir à cause du stress. Une fois au Proloog, le café du départ, nous recevons une musette avec de la nourriture. C’est bien sympa, mais je n’ai plus de place sur le vélo … Bon bah go tout mettre sur ma sacoche de selle. Je ne suis pas encore partie que c’est déjà le bordel sur mon vélo… Je reste fidèle à ma réputation.
Nous sommes tous rassemblés pour quelques photos et les femmes vont se retrouver pour la photo de groupe 100% féminine. Michael va ensuite faire son speech et annoncer le départ. Mais du coup, je suis devant tous les riders ! Heu, je ne veux pas ça moi ! Ouf que les fou furieux vont partir sur les chapeaux de roues et je vais vite être noyée dans la masse. J’étais encore en train de tweeter un selfie alors que les autres s’élancent …
Il n’y a pas à dire, le départ à 150, c’est autre chose que le départ en solo ! Mais, le piège est de vouloir rester avec les autres et donc de rouler plus vite que mon rythme. C’est le meilleur moyen de me mettre dans le rouge directement. Il y a une premier petite côte donc le groupe est vite fragmenté et les écarts se creusent. Je vais suivre un participant qui a un bon rythme, mais tout en restant une vingtaine de mètres derrière lui. Je vois quelqu’un fait pareil avec moi.
Je serai dépassée par un gars qui me dirait avoir un point commun avec moi. Face à mon étonnement, il m’explique qu’il est le dernier de 2020. Cela me fait sourire.
Au niveau des copines, je verrai Géraldine au départ et une fois vers le km 100 puis plus du tout avant le quatrième jour. C’est qu’elle avance vite et loin ! Je rattraperai Delphine avant de tourner vers le Flevoland et nous ferons une quinzaine de kilomètres ensemble avant de se perdre jusqu’au soir du deuxième jour.
La météo nous gâte ! Vent du nord toute la semaine et des températures qui ne font qu’augmenter. Ce vent veut dire qu’il est de face sur les 45 premiers kilomètres mais après il sera de ¾ dos ou complétement de dos. Avec l’excitation du départ, je ne le sens pas vraiment.
De mémoire, je pensais qu’une fois que nous avions tourné vers la droite, vers le Flevoland, j’allais suivre de l’eau et manger des moucherons. Et bien non, il y a d’abord 15 km de foret qui n’éveillent pas le moindre souvenir en moi. Au fur et à mesure des jours, je vais découvrir qu’il y a quand même pas mal d’endroits qui me semblent inconnus. C’est bien, cela me permet de redécouvrir les Pays-Bas.
J’ai droit à mon premier pont levé juste à l’entrée d’Eirburg, où j’ai prévu un break à la pompe à essence. Je viens de faire 80km sans m’arrêter. C’est un record. Je croise Els à la pompe à essence. Elle repart avant moi. Je la recroiserait plus tard dans la journée. Après cette petite pause bien méritée, me voilà en route pour le Hoge Veluwe Park. Il y a une quarantaine de kilomètre avant l’entrée de ce parc naturel. Quand je vois la file de personnes à l’entrée, je suis bien contente d’avoir acheté mon ticket en avance.
J’ai eu un gros coup de cœur pour ce parc aux paysages variés et fort ensablés. Du côté de la plaine de jeux, même problème qu’en 2021, je ne trouve pas la route que le GPS me dit de prendre. Un autre participant est aussi en train de tourner en rond. Du coup, je prends la direction général à travers la foret et subitement je trouve un chemin. Je prendrai mon second break du jour au milieu des sapins. Je vois arriver un cycliste. C’est Els ! Je la pensais devant. Nous finirons la traversée du parc à deux et je serai bien contente. A la sortie, ma trace GPS n’est pas bonne. J’ai dû modifier quelque chose en la découpant car je n’ai pas du tout la même chose qu’Els. Après vérification sur le tracking, c’est elle qui a raison. Je décide de la suivre. Mais elle roule plus vite que moi donc je me fais distancer. Et pas de réseau pour charger la trace de l’organisateur. Je décide de grimpe Postbank et je me dis qu’au sommet ça ira mieux. Ouf, là ça fonctionne. Mais du coup, j’ai une trace de près de 500km. Tant pis pour voir les kilomètres restants du jour diminuer.
Après un dernier break à 20km de mon objectif du jour, je me dis qu’il est temps de manger. A force de m’occuper des soucis de GPS, je viens de passer 1h30 sans rien manger ou boire et je le sens. Je viderai ma musette assise dans un abri bus et ça fait du bien. Mais il faut un vrai repas pour conclure la journée.
Le départ de la course s’est fait à 8h du matin. Quand je roule en « ultra mode », j’aime bien partir à 6h du matin et m’arrêter entre 20h et 22h. Partir à 8h me décale donc déjà de 2h. C’est pourquoi, je clôture cette première journée avec « que » 209km au compteur. Je me trouve un durum avant de me jeter au lit. Allé zou, dodo.